Thomas Pesquet:
Une nouvelle odyssée spatiale

Introduction

21h20.
Le vrombissement assourdissant du propulseur de la fusée Soyouz éclate dans la nuit du Kazaksthan. Après 48 heures de vol orbital les 300 tonnes du lanceur, projeté à une vitesse de 28.000 km/h, amèneront la petite capsule qu'elle contient à se fixer à la Station Spatiale Internationale.

Trois astronautes l'habitent. L'un d'eux, Thomas Pesquet, est francais. Sélectionné parmi 8 000 dans le programme européen, il est le premier francais à y mener une mission depuis 2008. Pilote, il mène pendant 6 mois un large panel d'expériences.

Finalement, comment l’être humain peut-il mener des expériences sans compromettre sa santé dans l’espace ?

Carnet de bord

Thomas Pesquet landing

L’Atterrissage en Images

L'album des images du retour de Thomas Pesquet

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"Six mois ne m'ont pas suffit à immortaliser la beauté de la 🌍"

-Thomas Pesquet

t-pesquet-portrait

L'ISS

L'ISS est le plus grand vaisseau jamais construit par l'Homme. C’est en 1983 que le projet voit le jour, mené par Ronald Reagan il ne sera concrétisé qu’en 1993 avec l’entrée en jeu de la Russie, autre acteur majeur de la conquête spatiale dans un contexte où les crédits liés à l’espace ne font plus l’unanimité. Cependant la recherche scientifique prédominera et c’est en 1998 que commencent les lancements spatiaux des modules de l’ISS. Ce projet, ensuite rejoint par de nombreuses agences spatiales, deviendra le fruit d’une collaboration internationale primordiale qui continuera à s’étoffer au gré des années et des évolutions technologiques, évolutions toujours d’actualité.

Des Laboratoires

De nombreux autres équipements

Le système de recyclage :

Water cycle in ISS

L'entrainement

D'après le blog de l'ESA

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L’entraînement de tout astronaute européen débute par 18 mois de formation de base : il s’agit d’acquérir des compétences interdisciplinaires essentielles aux vols spatiaux habités, avant d’être assigné à une mission. Les spationautes ne sachant pas piloter doivent apprendre à piloter et les pilotes continuer à exercer leur passion. En effet, cela leur permet d’apprendre à prendre rapidement des décisions sous l'effet du stress et à travailler en équipe. Thomas Pesquet étant pilote pour Air France, il continue à mener entre autres des vols entre Paris et Toulouse pour maintenir ses compétences et ses réflexes.
Ils suivent en autres des cours généraux intensifs en informatique en mécanique spatiale, ou encore en sciences des réseaux. Ils étudient également les principaux systèmes de la Station spatiale, de la navette qui les emmènent et de la capsule Soyouz grâce à laquelle ils reviennent sur Terre. Tous les astronautes doivent également maitriser parfaitement le Russe en plus de l'anglais (qui sont toutes deux indispensables à la vie dans l'ISS). Thomas décrit cette partie de l'entrainement comme la plus laborieuse de son programme.

esa-logo

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C'est durant cet entrainement que Thomas a réalisé son premier vol parabolique en mai 2010, en compagnie de ses collègues de promotion. Ils ont pu faire l’expérience de l’apesanteur à bord du « Zéro-G », l'avion Airbus qui permet de simuler pendant une vingtaine de secondes un environnement de micro-gravité. Le groupe a ensuite suivi un stage particulier d'entrainement : en juin 2010, ils ont passés deux semaines sous le soleil brûlant de la Sardaigne, seuls et sans assistance extérieure. L’exercice visait à acquérir des réflexes et stratégies de survie en cas d’atterrissage imprévu de la capsule dans une région isolée. La formation initiale s’est achevée en novembre 2010 par la remise d’un certificat des mains du Directeur général de l’ESA.

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Thomas Pesquet, en tant que spationaute, a continué sa formation en devenant Eurocom, c’est-à-dire relais européen des astronautes à bord de la Station spatiale. Ils constituent l’intermédiaire unique entre l’ISS et les ingénieurs ou scientifiques au sol et ont la responsabilité d’être toujours disponibles pour répondre aux questions des astronautes. La formation s’est ensuite accélérée, notamment sur les aspects techniques et physiques. Thomas a ainsi participé début 2012 à son premier stage de survie hivernal. Ils ont alors été confronté à des températures extrêmes qui les ont obligé à s'adapter avec des moyens de survie très rudimentaires. L’été suivant, Thomas a pris part programme de l’ESA CAVES. Ces séances de spéléologie destinées aux astronautes du monde entier permettent de simuler les conditions d’une mission spatiale : de l’exploration des grottes à la conduite d’expériences scientifiques en passant par le travail en équipe multiculturelle, le stage prépare les explorateurs à collaborer dans des environnements extrêmes. Toujours en 2012, Thomas a suivi ses premières leçons de pilotage de la navette Soyouz. Il a également appris à utiliser le scaphandre russe Orlan au cours de nouvelles séances de plongée.

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En 2013 T. Pesquet a également appris à utiliser le scaphandre russe Orlan, au bassin du Johnson Space Center de la NASA, à Houston (Etats-Unis), où tous les modules de l’ISS sont reproduits à taille réelle. Ces installations ont permis à Thomas de s’entraîner pour des sorties extravéhiculaires très précises et d’accroître encore ses connaissances des différents systèmes de la Station spatiale. La collaboration avec la NASA s’est poursuivie avec la participation de Thomas aux missions sous-marines NEEMO au large de la Floride. il est alors devenu « aquanaute » en passant neuf jours dans l’habitat sous-marin Aquarius, à 20 mètres de profondeur.

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Le 17 mars 2014, l’ESA a annoncé officiellement la mission Proxima de Thomas, prévue pour novembre 2016. L’entraînement s’est donc encore intensifié pour Thomas : il lui faut maîtriser sur le bout des doigts non seulement le fonctionnement de la Station et des navette et capsule spatiales, mais aussi les expériences scientifiques qu’il mènera quotidiennement à bord. Thomas a de nouveau participé à des stages de survie, dans l’eau dans le cadre du programme d’entraînement russe ou encore en plein hiver, avec ses deux coéquipiers d’expédition, l’Américaine Peggy Whitson et le Russe Oleg Novitskiy.

... 17 novembre 2016

Quid des risques ?

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L'apesanteur

C'est l'un des principaux risques qui existent dans l'espace pour les astronautes. La notion de poids n'existant plus dans l'espace, les os ne subissent pas les contraintes mécaniques habituelles. Cela provoque à la fois un allongement de quelques centimètres de la colonne vertébrale, et une déminéralisation. Il en est de même pour les muscles, en particulier pour ceux des jambes, s'atrophient et perdent leur tonus. Cela affecte une grande partie du système musculaire: en effet, sur les 639 muscles composant le corps humain, 60% luttent contre la gravitation, et deviennent ainsi inutiles dans l'espace. Une fraction trop importante du sang est propulsée vers le haut, le coeur étant habitué à contrecarrer le phénomène de pesanteur, et l'apparence des spationautes est modifiée : visage bouffi, jambes amincies et cou épaissi. Cela peut même conduire jusqu’à une perte partielle de la vision.

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Les radiations

Dans l'espace, il existe un risque invisible mais mortel dont les effets ne se ressentent généralement qu'au bout de quelques années. Il s'agit des radiations solaires nocives (exemple : UV) et des rayons cosmiques (forme d'énergie libérée par des atomes se propageant par le biais de particules, émises par des étoiles ou des supernovae), contre lesquels les astronautes ne sont plus protégés par l'atmosphère terrestre. Dans l'espace, nous sommes confronté aux rayons cosmiques qui sont des radiations émises par des étoiles comme le Soleil influant sur les télomères. Ils a gissent directement sur ces derniers qui vont se rétrécir à chaque fois qu'une cellule se duplique et copie son ADN dans une nouvelle. Ses rayons peuvent aussi être à l'origine de modifications spontanées de l'ADN c'est à dire de mutations.

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Nous avons voulu le montrer :

En résumé :

risks in space

Les expériences de T. Pesquet

Projects for Thomas Pesquet